Sacrée machine

Publié le par isa

Le principe de l'exercice 08 est d'écrire un texte qui commencerait par :

Les yeux fixés sur l’écran ils regardèrent la machine démarrer dans un silence religieux.

et se terminerait par :

Il referma la porte derrière elle, posa la rose sur sa table de chevet, et alla s'asseoir devant son ordinateur.

Tous les genres littéraires sont acceptés.


Les yeux fixés sur l'écran ils regardèrent la machine démarrer dans un silence religieux. . Enfin ils avaient réussi  à mettre en route ce fichu magnétoscope. A 90 ans, ce genre de machines, les agaçaient prodigieusement mais c'était la seule solution pour revoir leurs vieux films. Leur fils avait fait transférer tous leurs vieux 8mm en VHS afin que les archives familiales  perdurent et qu'ils puissent les visionner sans avoir à sortir le matériel de visionnage.

En attendant, cela faisait près de 2 heures qu'ils bataillaient avec cette satanée machine, son mode d'emploi et leur propre téléviseur. Enfin,  tout avait l'air de correctement fonctionner cette fois : image ET son lorsque le magnétoscope est en route, image ET son sur le téléviseur seul aussi. Ouf, il n'y a pas à dire l'ordinateur d'accord mais toutes les autres machines infernales de type magnétoscope, lecteur DVD et autres bazarres du même genre NON.

Constant et Yvette décidèrent de s'asseoir sur le canapé  pour se repasser leurs premières années de bonheur : leur chaste rencontre en 1934, leur mariage en 1936 et tous ces autres moments vécus jusqu'à ce que la guerre les sépare.

Durant ces années terribles, tous deux furent déportés, l'un à Auschwitz, l'autre à Birkanau. Comme des millers d'autres, ils y vécurent des choses abominables mais ils eurent cette chance inouie d'en revenir ET de se retrouver en 1945. De cela, de cette chance là, le vieil homme ne revenait toujours pas.

Constant regarda sa femme, perdu dans ses souvenirs , il ne s'était pas aperçu qu'elle s'était assoupie. Les stigmates de la maladie surgissaient à n'importe quel moment . Il la réveilla d'une douce caresse sur la joue et la guida vers leur chambre où il l'aida à s'allonger .

Comme chaque soir, il referma la porte derrière elle, posa la rose sur sa table de chevet  et alla s'asseoir devant son ordinateur.

Publié dans Excercices d'écriture

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A
Que c'est beau la vie des couples qui ont su duré et dure toujours avec tendresse contre vents et marées !
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I
<br /> <br /> Il y a peu de choses qui parviennent à autant m'émouvour que deux "petits vieux" qui se tiennent par la main. Ca me touche cette complicité et ces regards<br /> échangés<br /> <br /> <br /> <br />