Le trésor de la vie

Publié le 15 octobre 2008 par isa

61 - Situation à développer (Flora / Michel) sur http://www.ecritureludique.net

Deux personnes se promènent dans une forêt. Leur chemin se sépare un instant, pendant lequel l'une des deux (le personnage principal), suite à un phénomène étrange, découvre une sorte de "boîte"...

A partir de ce canevas très simple, racontez-nous une histoire où vous pourrez décider absolument de tous les détails, le but étant comme pour beaucoup de nos exercices d'éviter la banalité, les clichés, et donc de chercher à surprendre par le ton, les personnages, les situations...

                    Paul et Martin jouent dans la forêt. ils promènent leur ennui sur les sentiers à longueur de jour et s'inventent des histoires extraordinaires comme tous les petits garçons de leur âge et qui sont en vacances. Ils enchaînent courses folles, sages balades, et cache-cache endiablé.

                    Au cours d'une de ces parties de "trouve-moi si tu peux", Martin, qui s'en allait se cacher, tomba. Il maudit la branche sur laquelle il avait buté pour s'affaler ainsi sur le sol. En se relevant, il constata que rien ne l'avait fait trébucher, et pourtant il était certain de ne pas être tombé "tout seul", comme si une force étrange l'avait poussé. Il se concentra et écouta, mais n'entendit que le silence. Non ça n'était pas Paul qui l'avait bousculé comme il l'avait cru un instant, il l'entendait compter au loin...28, 29, 30 de la manière appliquée qu'il prenait pour tout ce qu'il faisait.
                    Puis son regard partit à la recherche d'une bonne cachette qui mettrait son ami dans l'embarras, mais ses yeux s'arrêtèrent sur un drôle de dessin formé dans l'écorce d'un grand chêne. Curieux il s'approcha et constata qu'en fait l'arbre était creux et à l'intérieur il avait l'impression de voir une légère lueur. Il hésita puis courageusement il passa la main dans le trou et effleura un objet du bout des doigts. Il se hissa sur la pointe des pieds et sortit un petit coffre du tronc.

                    C'est à ce moment précis que Paul le rejoignit, en le raillant sur sa cachette. Evidemment, planté comme il l'était, bien visible, il n'était pas crédible pour deux sous en roi de la planque.
                    Quand il vit ce que Martin tenait dans ses mains, Paul fonça vers lui en lui demandant ce que c'était, où il l'avait trouvé et s'il lui prêtait. Martin mit le holà immédiatement :
                              - "C'est un coffre secret que JE viens de trouver, il est à moi"
                              - "Mais qu'est-ce qu'il y a dedans ?" demanda Paul dont la curiosité dépassait largement la vexation.
                    Martin avoua à son ami qu'il n'avait pas encore regardé, alors ensemble ils examinèrent le coffret.

                   Paul dont le père et le grand-père sont ébénistes, s'attarda sur le bois, il reconnu un mélange de merisier et d'acajou, le tout recouvert d'un vernis bon marché qui faisait briller le coffret à la moindre lumière : c'est ce qu'avait vu Martin dans le tronc. Martin, passionné par les flibustiers pensait déjà au fabuleux trésor qu'ils allaient trouver à l'intérieur. Paul lui rappela qu'ils étaient un peu loin des côtes et qu'à son avis il n'y avait pas le moindre trésor à l'horizon.

                    Les deux garçons hésitèrent un instant puis décidèrent de chercher la combinaison. C'est Paul le consciencieux qui s'attacha à l'ouvrage avec méthode. 1 avec 1, non, 1 avec 2 rien, 1 avec 3, toujours rien et ainsi de suite avec le 2 puis le 3, et ce jusqu'à 9. Cette rigueur lui attira les foudres de son copain préssé mais il parvint à la combinaison 7-7, et là le coffre s'ouvrit.
                    La victoire fut de courte durée. Lorsqu'ils ouvrirent le coffret, ils trouvèrent à l'intérieur .... une autre boite.

                    Martin exprima sa rage d'un vengeur coup de pied dans le premier arbre venu. Pendant ce temps, Paul lui, examinait attentivement ce second coffre : plus petit que le premier, il était vérrouillé par une clé qui apparemment n'était pas là. Il regarda Martin, puis tout à coup lui demanda la clé de l'antivol de son vélo. Celui-ci s'éxcécuta, tout en traitant son ami de maboul, mais il s'excusa dès qu'il vit la boite s'ouvrir.

                    A l'intérieur se trouvait un magnifique livre relié.

Et quand ils l'ouvrirent, les enfants découvrirent qu'à l'exception de la première page, toutes les autres pages étaient vierges. Ils lirent donc ensemble ce qui était noté.

"A TOI QUI A TROUVE CE QUI AURAIT PU ETRE UN GRIMOIRE
ECRIS TON HISTOIRE
CAR BIEN PLUS QU'UN TRESOR,
ELLE VAUT DE L'OR"